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Guadeloupe. Démission de Jacques BANGOU Maire de Pointe à Pitre. Réaction des élus socialistes Josette Borel-Lincertin, Victoire Jasmin, Victorin Lurel, Hélène Vainqueur-Christophe et de la Fédération guadeloupéenne du Parti socialiste

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Guadeloupe. Démission de Jacques BANGOU Maire de Pointe à Pitre. Réaction des élus socialistes Josette Borel-Lincertin, Victoire Jasmin, Victorin Lurel, Hélène Vainqueur-Christophe et de la Fédération guadeloupéenne du Parti socialiste

Guadeloupe. Démission de Jacques BANGOU Maire de Pointe à Pitre. Réaction des élus socialistes Josette Borel-Lincertin, Victoire Jasmin, Victorin Lurel, Hélène Vainqueur-Christophe et de la Fédération guadeloupéenne du Parti socialiste

C’est avec gravité que nous apprenons ce jour la démission du Docteur Jacques BANGOU, maire de Pointe-à-Pitre. Bien que vilipendée et salie par les oukases et condamnations étatiques, l’action humaniste, sociale et culturelle de ce grand maire bâtisseur aura marqué le profondément le renouveau de Pointe-à-Pitre. Nous ne saurions rester silencieux face à la stigmatisation et à l’intimidation dont Jacques BANGOU a fait l’objet ; autant de manœuvres administratives et médiatiques malveillantes qui le conduisent aujourd’hui à se retirer pour mettre un terme à cette cabbale éminemment politique. En laissant fuiter opportunément une note administrative sur les réseaux sociaux par laquelle il devance outrageusement l’avis budgétaire de la chambre, le Préfet a pris, une nouvelle fois, l’opinion publique à témoin pour pointer du doigt, décrédibiliser et au final intimider le conseil municipal de la ville. Ponctuée de considérations de nature strictement politiques adossées à des ressentis par essence subjectifs, le Préfet intimait ainsi le Gouvernement à poursuivre la procédure de révocation engagée sous peine de décrédibilisation de l’autorité de l’État. Celle dernière salve a eu raison d’un maire acculé, d’un homme dont l’honneur a été mis à terre. Que la situation des finances communales de la ville nécessite la conclusion d’un contrat de redressement et d’accompagnement strict, c’est un fait. Que les autorités préfectorales, bien qu’incompétentes en la matière, portent un jugement critique des efforts de redressement entrepris par la commune, c’est leur droit. Mais que les considérations politiques, la mise en pâture et la dépréciation permanente de l’ensemble de responsables locaux et de leur action soient désormais érigées en principe de gouvernance, c’est une habitude véritablement détestable. Non, un État de droit ne donne pas tous les droits au représentant de l’État. Sans ne jamais mettre en cause ses propres responsabilités, l’État entend désormais gouverner une Guadeloupe docile, lavée des prétendues turpides de quelques-uns pour mieux déployer sa politique austéritaire. Jamais nous ne nierons à l’état son droit de contrôle de la bonne application du principe de libre administration territoriale. Instruire cependant opportunément des procédures ad hominem pour certains tout en laissant impunément perdurer les actions locales d’autres, apparaît comme une manœuvre manifestement disproportionnée et éminemment politique. Ce communiqué n’est pas la « réaction convenue » d’élus mus par un « réflexe de protection corporatiste ». Chacun d’entre nous a reçu l’onction démocratique du peuple et nous nous soumettons volontiers à son jugement. Notre boussole se base sur l’application de programmes sur lesquels nous avons été élus, sur les engagements pris et sur le strict respect des principes, lois et règlements qui régissent notre République. La crédibilité et l’autorité de l’État passe aussi par le climat de confiance instillé entre la population, ses représentants et l’État. Puisque l’intimidation sert aujourd’hui à rassurer le virilisme autoritaire d’un État inquisiteur et à masquer son inquiétant désengagement outremer, nous n’avons d’autre option que de condamner les manœuvres politiques à l’œuvre. A cette heure, nous souhaitons aux Pointoises et aux Pointois, seules victimes et seuls juges au final dans cette affaire, de retrouver l’esprit de concorde qui doit prévaloir dans ce type d’épreuve.